J’entends à peine
Je vois à peine
Je sens à peine
La peine humaine
Qui apparaît
Puis disparaît
Dès mon lever
Comme la rosée
Le soleil se couche rouge de honte
De la misère mise en lumière dans la journée
Je prends un verre face à la mer qui monte
Je m’émerveille de la beauté d’un ciel blessé
Et même si je me berne, si je prends des vessies pour des lanternes
Je vis mieux, presque heureux en détournant les yeux
Et même si je me berne, si je prends des vessies pour des lanternes
Je vis mieux, presque heureux en détournant les yeux
Je tends la main
A tous les miens
Fraternité
Rime avec vie privée
Les étoiles grelottent dans la nuit noire
Dans mes bras, tu te joues du froid
Les étoiles tremblotent un peu comme toi
Tes yeux brillent, tu crois qu’elles scintillent
Et même si je me berne, si je prends des vessies pour des lanternes
Je vis mieux, presque heureux en détournant les yeux.
Et même si je me berne, si je prends des vessies pour des lanternes
Je vis mieux, presque heureux en détournant les yeux
Je ne vis pas en Afrique, j’ai des illusions d’optique
Mes ancêtres ont fait le grand saut, je ne me souviens plus du berceau
Je passe les deux tiers de mon temps, planqué en occident
Tant pis si pour le tiers monde, la vie est immonde
J’entends à peine
Je vois à peine
Je sens à peine
La peine humaine